Nous avons le plaisir d'annoncer la disponibilité des rapports Décomptes Publics sur les régions et sur les départements. Ainsi vous pourrez retrouver entre autres les comptes de la Corrèze, de Paris, de la Gironde ou de Midi Pyrénées, Alsace ou Bretagne.

Nous l'indiquions dans un de nos précédents articles, les banques resserrent sensiblement leurs conditions de prêts aux collectivités locales.

Certaines collectivités locales ont donc décidé de se regrouper afin d'étudier la possibilité d'une émission conjointe d'obligation pour pallier cet assèchement du crédit.

Cette initiative est pour l'instant réservée aux plus grandes collectivités, Olivier Landel (Association des communautés urbaines de France) a déclaré aux Echos: "Notre but est de servir le plus de monde possible dans les meilleures conditions possibles mais nous nous sommes adressés pour cette première initiative aux grandes collectivités -pas de villes de moins de 100.000 habitants -car, d'expérience, il s'agit d'opérations compliquées et qui prennent du temps".

Une étude de Dexia Crédit Local sur les dépenses sociales des départements (hors Paris) révèle que "29.1 milliards d'euros soit 472 euros par habitant" ont été consacrées à l'action sociale.

Ces dépenses sont consacrées au RSA/RMI, à l'aide aux personnes âgées, l'aide à la famille et à l'enfance et l'aide aux handicapés. Si la moyenne nationale se situe à 472€ par habitant, il existe des disparités importantes entre les départements, les départements d'outre mer dépensant en moyenne 844€ par habitant. En métropole le Nord, la Creuse et la Nievre ont consacré plus de 600€ par habitant à l'action sociale en 2010.

Retrouvez l'ensemble de l'étude sur le site Dexia Credit Local.

Les répercussions de la crise financière actuelle vont-elles entraîner d'importantes difficultés pour les collectivités locales ?

Les contraintes de financement des banques ont pour conséquence de réduire leurs capacités de prêt. Les collectivités locales, comme les entreprises et les particuliers, se retrouvent donc face à des banquiers dont les objectifs sont parfois, fait nouveau, de réduire leur portefeuille de prêts. Pour les collectivités locales, deux types de problèmes se posent alors :

• soit elles avaient prévu des nouveaux investissements qui devaient être financés par de nouveaux emprunts, et la difficulté à trouver des banques disposée à leur prêter rend ces programmes d'investissement incertains,
• soit elles ont des échéances de remboursement à court terme importantes, et se trouvent en position de faiblesse pour négocier le refinancement de ces emprunts.

Dans tous les cas, cette raréfaction de l'accès au crédit aura également des conséquences sur l'activité des entreprises, soit par des niveaux de commandes publiques qui baissent, soit par des allongements des délais de règlements dont elles pourraient se passer dans ce contexte difficile.

Retrouvez dans l'article d'Anne Michel du Monde, les difficultés que rencontrent certaines collectivités mais également les autres acteurs publics comme le secteur hospitalier.